Portraits de femmes #2

Portraits de femmes #2

A l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, des locataires se sont livrées sur leur parcours et leur quotidien. Voici leur portrait.

Portraits de femmes #2
Portraits de femmes #2
Publié le 08/03/2024
Catégorie 8 mars 2024

journée internationale des droits des femmes

A l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, des locataires se sont livrées sur leur parcours et leur quotidien.  Voici leur portrait. 

Très engagée dans son quartier, Danou Bion a toujours vécu à Arcueil et s’y est engagée très tôt. Un engagement associatif multiple, très ancré dans son quartier de résidence avec une ouverture sur l’autre et le partage, l’envie de faire changer les choses. 

Danou Bion – Crédit photo : Guillaume Murat

La Maison des Solidarités, l’Amicale des Irlandais, la Maison des Solidarités, et tous les adolescents qui ont pu la côtoyer comme animatrice de centre de loisirs, ou encore prof de stretching, pourront en témoigner.

  Je suis née à Arcueil, vers le plateau Kergomard, qui a énormément changé depuis. Il est isolé de toute la ville, quel dommage ! C’est l’autoroute qui a tout bouleversé. D’un point de vue plus personnel, j’aime les gens. Je suis très à l’écoute des problématiques. Je ne dis pas que je résous les problèmes. Mais j’essaie de faire en sorte que les gens ne soient pas enfermés, de discuter avec eux, pour que ce soit plus léger. Je crois que j’ai été élevée comme çà. Mes parents étaient toujours très amènes pour les autres. J’habitais dans une petite rue et on était ouvert vers les autres. En HLM, on a l’impression que les gens restent dans leur bulle. J’ai travaillé comme responsable d’une structure de pré adolescents, à Arcueil. On avait ouvert au Chaperon Vert une structure qui s’appelait le club 12-15 et qui était un modèle pour les autres villes parce que à l’époque cela n’existait pas les centres de loisirs pour les ados. C’était dans les années 80. Je fais partie de plusieurs associations : Lambidou, dont je suis trésorière. Mais aussi la Maison des Solidarités. A travers nos projets, on essaie toujours de faire quelque chose pour les habitants. Je fais aussi partie de l’Amicale des locataires des Irlandais. Nous essayons de faire des évènements de partage : repas, danse. L’objectif est que les gens se rencontrent et partagent leurs idées à propos du quartier. Pour changer ce qui ne va pas, et garder ce qui va ».

« J’ai des revendications concernant la journée du 8 mars. Il faudrait surtout que cette journée du 8 mars soit entendue par les hommes. Si on pouvait s’unir, ça avancerait. L’image de la femme progresse un petit peu mais elle n’est pas encore ce qu’elle devrait être. Un peu de féminisme : je vois des hommes qui emmènent leurs enfants à l’école, participent aux tâches ménagères ou aux activités éducatives avec leurs enfants etc. Il y a une décennie, ça se ne faisait pas vraiment. Je pourrais attendre des hommes, qu’ils ne fassent pas de différence entre le statut des hommes et celui des femmes. Je souhaiterais aussi que les salaires soient identiques entre hommes et femmes, parce qu’il y a un gros écart. Pourquoi le travail de l’homme serait-il plus important que celui de la femme ? Dans quelques décennies on en verra peut-être le bout ! »

« Simone Veil [est la femme qui m’a le plus inspiré], parce que c’est une femme qui a lutté pour les femmes et avec les femmes. Elle a eu un engagement vraiment très déterminant, ce qui a permis d’alléger quelques lois. Elle était proche des autres femmes, elle n’hésitait pas à dialoguer et à donner quelques idées ».

 

 

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